Créée le 11 octobre 2006 par l’arrêté ministériel n°038/CAB/MIN/ECN-EF/2006 signé par le ministre national de l’environnement (trouvez une copie de l’arrêté en annexe 1), elle se situe dans la province du Sud-Kivu, en RD Congo (voir carte ici https://www.iccnrdc.org/carte.html). La Réserve Naturelle d’Itombwe est à ce jour l’objet de divergences qui s’altèrent au jour le jour. En effet, il existe à ce jour un conflit ouvert entre les exploitants miniers (artisanaux et industriels) qui clament leurs droits d’exploitation faisant valoir leurs titres sur une zone se trouvant dans la RNI et s’insurgent contre les interdictions d’exploitation; les ONGs locales opérant dans l’environnement qui mettent en avant le besoin de conserver la nature dans cette zone; et les populations autochtones résidant dans la réserve veulent y demeurer et dénoncent le pouvoir que s’octroie l’ICCN sur « leurs » terres ancestrales.
Les participants ont affirmé que les coordonnées géographiques 28∘02’-29∘04’-3∘52’s, reprises dans l’arrêté ministériel du 11 octobre 2006 comme indiquant les limites de la Réserve Naturelle d’Itombwe sont erronées puisqu’elles incluent environs 100 villages de la région/massif d’Itombwe dans la réserve, ainsi qu’une partie du territoire de la république du Rwanda, une partie du territoire de la république du Burundi, et une partie de la ville de Bukavu.
Devant cette erreur du législateur congolais, l’ICCN-RNI et les populations autochtones/locales, avec l’appui d’ONGs locales et internationales ; ont entrepris (de leurs propre initiative) de retracer les limites de la réserve naturelle d’Itombwe. Après 5 scenarii, une carte finale indiquant les nouvelles limites de la RNI a été « coulée en loi » à travers l’arrêté provincial N∘16/026/GP/SK/2016 portant mesures provisoires d’actualisation des limites issues de la délimitation participative de la réserve naturelle d’Itombwe-RNI signé par le Gouverneur de la Province du Sud-Kivu le 20 Juin 2016 (trouvez une copie de l’arrêté en annexe 2).
C’est devant l’impasse de cette situation complexe (qui selon les affirmations des parties prenante dure depuis 16 ans) et les contestations de certains villages qui « refusent de faire partie de la RNI » qu’il a été fait recours à Heshimia Mazingira.
Dans sa présentation « Evaluation de la situation actuelle de la RNI au regard des prescrit du droit environnemental Congolais» (trouvez une copie de la présentation en annexe 3), Me Dignité Bwiza Visser (Directrice pays de Heshimia Mazingira et Avocat spécialisé dans le droit environnemental en RD Congo) a dû délicatement décrier les vices de procédure qu’il y a eu dans la révision des limites de la RNI, le manque de qualité des acteurs pour poser différents actes et indiquer les infractions environnementales qui sont actuellement commises dans et aux alentours de la RNI en insistant sur les peines encourues.
Le dialogue a été clôturé sur des recommandations de Me Bwiza Visser aux parties prenantes de recadrer le processus amorcé à ce jour pour le conformer aux prescrit du droit congolais afin d’espérer des résultats positifs et prompts. (Trouvez dans cette vidéo les commentaires des participantshttps://youtu.be/2LCl0JDeh5U).
Signalons que la situation qui prévaut dans et aux alentours de la RNI est à la base de nombreux crimes forestiers et fauniques auxquels il est impératif de mettre fin sous peine de voir le capital forêt et faune dans le massif d’Itombwe disparaitre complètement.

Rédigé par MM, le 4 Mars 2021